Naissance en 1542 de François de Bourbon, futur prince dauphin, qui ne deviendra duc de Montpensier qu'à la mort de son père, Louis de Bourbon-Montpensier, en 1582. Sa mère est Jacqueline de Longwy, une confidente de Catherine de Médicis.
Naissance le 21 octobre 1550 de Renée d'Anjou, future marquise de Mézières, modèle historique de la Princesse de Montpensier. Sa vie nous est très peu connue : nous ignorons même la date exacte de son décès. Son père est Nicolas d'Anjou, marquis de Mézières, et sa mère Gabrielle de Mareuil, dame de Villebois.
Naissance le 31 décembre 1550 d'Henri de Lorraine, futur duc de Guise. Ses parents sont François de Lorraine, duc de Guise, et Anne d'Este, une princesse italienne de très grande famille.
Naissance le 19 septembre 1551 d'Alexandre-Édouard, fils d'Henri II et de Catherine de Médicis. Il est le frère cadet de François et de Charles, qui règneront avant lui. Il n'est pas encore duc d'Anjou, mais duc d'Angoulême. Il changera de prénom, pour prendre celui de son père, Henri, le 17 mars 1565, jour de sa confirmation.
Naissance le 14 mai 1553 de Marguerite de Valois, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, et future Madame. On l'appellera par la suite la reine Margot, et elle sera la première épouse d'Henri IV.
Naissance à Pau, le 13 décembre 1553, d'Henri de Navarre, fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre. Après l'assassinat d'Henri III en 1589, il sera appelé à lui succéder sous le nom d'Henri IV.
Naissance le 26 mars 1554 de Charles de Lorraine, frère cadet d'Henri de Guise, futur duc de Mayenne, comte du Maine, titre par lequel il est désigné dans la nouvelle de Mme de Lafayette..
Signature à Paris, le 6 mai 1559, d'un contrat de mariage liant François de Lorraine, duc de Guise, et Nicolas d'Anjou, marquis de Mézières, à propos de leurs enfants Charles de Lorraine et Renée d'Anjou. Le futur marié a cinq ans, et la future en a neuf. Davila rapporte ce projet de mariage, qui a inspiré le départ de son intrigue à Mme de Lafayette. Mais elle le situe à tort en 1563, lorsque Melle de Mézières avait treize ans : ce projet d'alliance était en fait antérieur de quatre ans.
Après la mort accidentelle en tournoi de son père Henri II, son fils aîné François II accède au trône le 10 juillet 1559. Il n'a que quinze ans. Les Guise étant les oncles de son épouse, Marie Stuart, ils connaissent une période de faveur royale exceptionnelle.
A la mort de François II, le 5 décembre 1560, son frère Charles IX monte sur le trône. Mais comme il n'est âgé que de dix ans, c'est sa mère, Catherine de Médicis, que le Conseil privé nomme régente. Les Guise se retirent alors de la cour.
Mort le 28 août 1561 de Jacqueline de Longwy, duchesse de Montpensier. Contrairement à ce que montre le film de Tavernier, elle n'aura pas eu le temps d'assister au mariage de son fils François de Bourbon avec Renée d'Anjou.
Première guerre de religion, déclenchée par le massacre de Wassy, le 1er mars 1562, et conclue par l'édit d'Amboise le 19 mars 1563. Louis de Bourbon, duc de Montpensier, s'y distingue par la férocité de sa répression contre les protestants, en particulier à Angers, ville dont il est gouverneur.
François de Guise est blessé d'un coup de pistolet le 18 février 1563, pendant le siège d'Orléans, par un protestant, Jean Poltrot de Méré. A sa mort, le 24 février, son fils Henri, âgé de treize ans, devient le nouveau duc de Guise et jure de venger la mort de son père : ce serment prendra effet en 1572, pendant la nuit de la Saint-Barthélémy.
Edit signé le 19 mars 1563, confirmant la signature de la paix le 13 mars, sur l'île aux Bœufs, entre le prince de Condé, chef de l'armée protestante, et Anne de Montmorency, chef de l'armée catholique. Cet édit met fin à la première guerre de religion.
Le 30 septembre 1565, le fils du duc de Montpensier, François de Bourbon, reçoit à treize ans les charges que détenait son père, de gouverneur d'Anjou, de Touraine, du Maine et d'Orléans.
Le 8 février 1566, Henri, frère cadet de Charles IX, âgé de quinze ans, reçoit en apanage les duchés d'Anjou et de Bourbonnais. Il sera connu sous ce titre de duc d'Anjou jusqu'à son accession au trône de Pologne puis de France, sous le nom d'Henri III.
Quinze jours avant le mariage de François de Bourbon avec Renée d'Anjou, la mère d'Henri de Guise, Anne d'Este, veuve de François de Guise tué en 1563, se remarie le 5 mai 1566 avec Jacques de Savoie, duc de Nemours... le M. de Nemours de La Princesse de Clèves.
Mariage, après la signature d'un contrat le 19 mai 1566, de François de Bourbon, prince dauphin, et de Renée d'Anjou, dame de Mézières. Le marié a vingt-quatre ans et sa jeune épouse seize. Le contrat de mariage précédent, signé avec François de Guise, n'a pas été respecté ; mais Davila, suivi par Mme de Lafayette, indique que les oncles de Charles de Mayenne se gardèrent bien de se brouiller avec Louis de Bourbon, duc de Montpensier, alors bien en cour. Ce qui en revanche n'est pas documenté est la liaison qu'imagine Mme de Lafayette entre Henri de Guise et Renée d'Anjou, et la résistance qu'aurait opposée la jeune fille à ce projet de mariage.
Expédition en Hongrie, pendant toute la seconde moitié de l'année 1566, du jeune Henri de Guise, accompagné de trois cents gentilhommes de son âge, pour prêter main forte à l'empereur Maximilien II d'Autriche, menacé par les armées ottomanes de Soliman le Magnifique. Cette expédition, qualifiée de "croisade", est envisagée depuis le mois de mars, mais les contradictions des chroniques de l'époque nous empêchent de savoir quand exactement Henri a pris la route de la Hongrie, et s'il a pu (voulu) assister au remariage de sa mère et au mariage de Renée d'Anjou. Cette expédition, qui ne cadre pas avec son intrigue sentimentale, est en tout cas totalement occultée par Mme de Lafayette.
Peu de temps après le mariage, départ de la nouvelle épouse vers Champigny-sur-Veude, terre des Montpensier, probablement pendant l'été 1566. Le personnage historique ne s'appelle pas Marie, et n'est ni princesse ni duchesse de Montpensier : son époux Louis de Bourbon étant prince dauphin d'Auvergne, on l'appelle la "princesse dauphine". Début de l'éducation de la princesse par le comte de Chabannes, un personnage inventé par Mme de Lafayette, mais appartenant à une famille historiquement attestée, puisqu'Antoinette de Chabannes était la grand-mère paternelle de Renée d'Anjou.
Surprise de Meaux, le 28 septembre 1567 : Louis Ier de Bourbon-Condé, prince protestant, ayant échoué à enlever la famille royale, de nouvelles violences déclenchent la deuxième guerre de religion.
Le prince de Condé ayant mis le siège devant Paris, il rencontre l'armée royale, menée par le connétable de Montmorency, le 10 novembre 1567 à Saint-Denis. Les catholiques restent maîtres du champ de bataille, mais Montmorency est tué. Le commandement de l'armée royale est alors confié à Henri duc d'Anjou, promu à seize ans lieutenant général du royaume. Il sera assisté dans sa tâche par le duc de Nemours, Louis de Bourbon, duc de Montpensier (le père de François de Bourbon) et Artus de Cossé.
Signature le 23 mars 1568 de la paix de Longjumeau, qui met fin à la deuxième guerre de religion. Bien que l'édit d'Amboise soit rétabli dans sa totalité, cette paix est très fragile, et permet surtout aux belligérants de faire une pause avant la reprise des hostilités.
Retour du prince de Montpensier après la guerre, mais pas "après deux années d'absence", puisque cette deuxième guerre de religion n'a duré que six mois, de septembre 1567 à mars 1568.
Des bruits faisant craindre une arrestation imminente aux deux chefs réformés, Condé et Coligny, à Noyers, ils prennent les devants et partent le 23 août 1568 se réfugier à La Rochelle, où ils arrivent le 18 septembre. Le 23 septembre, Charles IX promulgue l'édit de Saint-Maur supprimant la liberté du culte. Condé réplique en publiant un manifeste deux jours plus tard. De fait, la guerre est à nouveau déclarée.
La troisième guerre étant déclenchée, le duc de Montpensier part pour Saumur le 30 septembre 1568, avec son fils le prince dauphin, selon le témoignage de Coustureau.
Le prince dauphin et le comte de Chabannes étant partis pour la guerre, la princesse reste seule à Champigny, d'après Mme de Lafayette.
Le Poitou et la Saintonge sont le premier théâtre des opérations : les huguenots s'emparent de villes importantes pour assurer la sécurité de La Rochelle. Le 15 octobre 1568, Nicolas d'Anjou, marquis de Mézières (et père de Renée, la princesse dauphine) doit capituler devant Coligny et rendre Angoulême, la ville dont il est gouverneur. Il peut toutefois en partir sans encombres.
Tout l'automne 1568 se passe en batailles et prises de villes. Le 25 octobre, le jeune Timoléon de Cossé, comte de Brissac, soutenu par le duc de Montpensier et son fils, le prince dauphin, tend une embuscade à Messignac près de Périgueux. Trois mille Huguenots, dont un chef important, Paul de Mouvans, sont tués au cours de la déroute. Le jeune Brissac mourra l'année suivante au siège de Mussidan, à vingt-six ans.
Fin novembre 1568, la ville et le château de Champigny, pris d'assaut par des troupes protestantes du prince de Condé, résistent un temps, entraînés par l'aumônier du duc de Montpensier, le cordelier Babelot, mais finissent par être emportés. Babelot est pendu, mais le château n'est pas trop pillé. Informé du siège, Louis de Bourbon duc de Montpensier a refusé la proposition du duc d'Anjou de détacher quelques troupes pour se porter au secours de ses terres. Il est donc évident que, contrairement à la chronologie de Mme de Lafayette, Renée de Montpensier ne pouvait pas à cette époque se trouver dans ce château, mais était plus probablement déjà réfugiée à Paris.
Le 13 mars 1569, les troupes du duc d'Anjou engagent la bataille contre les forces de Condé et de Coligny. Le maréchal de Tavannes, le duc de Montpensier et son fils le prince dauphin, les jeunes Henri de Guise, Timoléon de Brissac et dans l'autre camp Henri de Navarre y participent. C'est une défaite pour les huguenots, mais surtout, le prince de Condé est tué de sang froid d'un coup d'arquebuse par Montesquiou, capitaine des gardes du duc d'Anjou, au moment où, la jambe cassée, il venait de se rendre. En outre, Anjou fait humilier son cadavre, en le faisant transporter sur une ânesse, bras et jambes pendants, sous les huées des soldats catholiques. Ce grave manquement au code chevaleresque exaspère les huguenots, qui ne le lui pardonneront jamais.
Davila et Mézeray affirment qu'après la défaite essuyée le 25 juin 1569 par les catholiques à La Roche-l'Abeille, le duc d'Anjou, en accord avec Charles IX et Catherine de Médicis, décide de laisser un peu souffler les troupes et de ne les rappeler qu'au 1er octobre. Et Davila ajoute que le duc d'Anjou se retire au château de Loches... ce que ne confirme pas l'itinéraire qu'on a pu établir grâce à sa correspondance.
Suivant Davila, Mme de Lafayette imagine qu'à la faveur d'une interruption des hostilités, Anjou et Guise, en tournée d'inspection des places fortes à Loches, rencontrent fortuitement les Montpensier à Champigny. L'intervalle de temps disponible est de trois semaines environ, puisque Guise va rejoindre Poitiers le 22 juillet. Cependant l'itinéraire reconstitué par cour-de-france.fr à partir de la correspondance du duc d'Anjou nous indique que pendant cette période il est loin du Val de Loire, mais bien plus au sud, en Limousin. Il ne rejoindra la Touraine qu'entre le 20 et le 26 juillet, précisément au moment où Guise se rend à Poitiers. Mme de Lafayette a donc profité d'un blanc dans la chronique de Davila pour développer l'épisode le plus romanesque de sa nouvelle, mais un examen un peu précis de la chronologie en démontre aisément le caractère fictif.
Siège de Poitiers par l'amiral de Coligny. Le 22 juillet 1569, le jeune Henri duc de Guise et son frère cadet, Charles de Mayenne, parviennent à y pénétrer. La résistance des assiégés catholiques est héroïque, et Coligny devra se résoudre à lever le siège au début du mois de septembre. D'après Davila, "le duc de Guise en sortit si comblé de gloire et d'applaudissements que tout le parti catholique commença à le regarder comme le soutien de la religion et le digne successeur de la puissance de son père."
Les hostilités ayant repris fin septembre, le prince envoie la princesse à Paris. Mais la vérité historique oblige à signaler qu'elle ne risque pas d'y trouver la cour, qui en cette période de guerres est itinérante et va de Touraine en Charente jusqu'à la fin de l'année 1569.
Le 3 octobre 1569, le duc d'Anjou, assisté du maréchal de Tavannes et du duc de Montpensier, remporte à Moncontour sur l'amiral de Coligny une victoire écrasante. Participent à cette bataille le prince dauphin et Henri duc de Guise, qui est blessé à la jambe et devra garder le lit pendant trois mois. Pour lui, la guerre est finie.
Siège de Saint-Jean d'Angély par le duc d'Anjou. La ville se rend le 2 décembre 1569. Le duc d'Anjou tombe malade, et se rend non pas à Paris, comme l'affirme Mme de Lafayette, mais à Angers, où toute la cour séjournera pendant trois mois, avant de reprendre son itinéraire. Elle ne se retrouvera à Paris ou Saint-Germain-en-Laye qu'à partir du 10 juillet 1570.
Après la levée du siège de Saint-Jean d'Angély, le conseil royal considère que le siège de La Rochelle peut attendre, et qu'on devrait aller passer l'hiver dans une région plus clémente. A la mi-décembre, on laisse donc en arrière le prince dauphin, à la tête d'une armée assez abîmée. Comme en atteste la correspondance du duc d'Anjou, François de Bourbon continue donc à mener des opérations contre les huguenots, en Poitou et Saintonge, jusqu'à la signature du traité de paix : l'ordre de cesser les hostilités sera envoyé à tous les chefs de guerre le 4 août 1570.
Le 4 février 1570, Louis de Bourbon duc de Montpensier, veuf de Jacqueline de Longwy depuis 1561, se remarie avec Catherine de Lorraine, soeur d'Henri de Guise. Le marié a cinquante-six ans, et sa jeune épouse seulement dix-sept... C'est probablement au cours de ces fêtes qu'Henri de Guise et la jeune Marguerite de Valois (Madame) ont l'occasion de se voir souvent et de préciser une idylle qui avait peut-être débuté encore plus tôt, en particulier lors du séjour de la cour à Bayonne en 1565 ; en tout cas, l'ambition du clan des Guise n'a pas manqué de l'encourager.
Le matin du 26 juin 1570, Charles IX, sa mère et Henri d'Anjou convoquent la jeune Marguerite et l'accusent de trahir son rang en encourageant des projets de mariage avec Henri de Guise. Le ton monte, et la jeune insolente est giflée par son frère, furieux, qui menace de tuer Guise. Celui-ci demande conseil à sa famille, qui décide en urgence d'annoncer son mariage avec Catherine de Clèves, veuve du prince de Portien. La présentation de Mme de Lafayette de cet événement est donc romanesque mais sans fondement : ce n'est pas pour donner une preuve d'amour à la princesse de Montpensier que Guise renonce au mariage avec la sœur du roi, mais par simple prudence, puisque ce mariage est interdit par la famille royale.
Signé le 8 août 1570, l'édit de Saint-Germain marque la fin de la troisième guerre de religion. Voulu par le roi Charles IX, il est relativement favorable aux huguenots, leur restituant la liberté de culte dans tous les lieux où il était pratiqué avant la guerre, et leur accordant quatre places de sûreté. Devant ces concessions, les catholiques sont furieux : d'après Coustureau, le duc de Montpensier refuse même de signer, arguant de sa propre liberté de conscience. Négociée par M. de Biron, qui boite, et le sieur de Malassise, la paix est qualifiée de "boiteuse et mal assise" : elle ne durera que deux ans, jusqu'en 1572.
Au retour de la paix, en août 1570, intrigues amoureuses à la cour, entre la princesse de Montpensier, le duc de Guise et Marguerite de France. En fait, la chronologie historique nous indique que ces grandes manœuvres amoureuses ont commencé bien plus tôt dans l'année, à partir du remariage du duc de Montpensier, et que jusqu'en août le prince dauphin est absent de Paris, retenu par ses devoirs à la tête de l'armée. Mais Mme de Lafayette a besoin de sa présence et de sa jalousie pour dramatiser les relations entre les personnages : elle brasse donc une matière fictive sans trop se soucier des dates, et en romançant le renoncement du duc de Guise au projet de mariage avec Madame (Marguerite).
Le 4 octobre 1570, le duc Henri de Guise épouse Catherine de Clèves, veuve du prince de Portien, qui donnera quatorze enfants à son époux. Ce mariage, motivé par le risque encouru par Guise de subir la colère royale, a été annoncé fin juin 1570, mais il n'a tout de même pas eu le caractère d'urgence que lui ont donné certains historiens comme Davila, ni les mobiles romanesques qu'a imaginés Mme de Lafayette.
Le 26 novembre 1570 à Mézières-sur-Oise, mariage du roi Charles IX avec Elisabeth d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien II. Cette première cérémonie inaugure une série de festivités qui dureront plusieurs mois.
D'après Coustureau, le duc de Montpensier part en février 1571 pour le siège de La Rochelle, jusqu'en mai. Puis il entame une tournée d'inspection des différentes places de Bretagne dont il est gouverneur. Son éloignement pendant les négociations avec les huguenots à propos du mariage d'Henri de Navarre ferait-elle partie du plan machiavélique de Catherine de Médicis, mentionné par Davila et repris par Mme de Lafayette, pour attirer dans un piège les princes protestants et les massacrer tous ensemble à Paris ?
Dans la série des mariages royaux organisés par Catherine de Médicis, le projet d'une union entre le duc d'Anjou et la reine Elizabeth Iere d'Angleterre occupe la diplomatie internationale de février à juillet 1571, mais n'aboutit pas, faute de suffisamment de bonne volonté de la part des deux intéressés.
Poursuite des festivités du mariage de Charles IX : entrée solennelle du roi et de son épouse dans Paris le 6 mars 1571. Les frères du roi, le cardinal de Lorraine et François de Bourbon participent aux réjouissances. Le poète Pierre de Ronsard a largement contribué à l'élaboration du programme mythologique.
Pendant les festivités données au cours du mois de mars 1571 à l'occasion du mariage du roi, ballet des Maures, au cours duquel la Princesse révèle involontairement au duc d'Anjou sa proximité avec le duc de Guise, ce qui ne manque pas d'aggraver les tensions entre eux. Mme de Lafayette réutilise à cette occasion une scène de conflit entre Charles IX et Henri de Guise, racontée par Davila, mais qu'il faudrait plutôt dater de l'été précédent, au moment de la crise qui aboutit au mariage du duc de Guise avec la princesse de Portien.
L'amiral Gaspard de Coligny ayant perdu sa première épouse, Charlotte de Laval, en 1568, il se remarie le 25 mars 1571 avec Jacqueline de Montbel, comtesse d'Entremont. Ce mariage n'est pas mentionné dans la nouvelle de Mme de Lafayette, mais dans le film de Bertrand Tavernier : le duc d'Anjou, badinant sur le remariage du duc de Montpensier et d'autres projets d'union, parle d'une "épidémie" à Marie de Montpensier.
Les Archives nationales de France conservent une copie du testament du marquis de Mézières, père de la princesse, réalisé en son château de Thuré (Vienne) et daté du 4 avril 1571, ce qui n'indique pas, bien entendu, une date de décès, mais permet de supposer que celui-ci a pu avoir lieu peu de temps après, le chartrier de Saint-Fargeau n'ayant conservé de son côté les états des dépenses ordinaires et extraordinaires du marquis que jusqu'en 1570. Nicolas d'Anjou demande à être inhumé dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne, dans la chapelle d'Anjou qu'il avait fondée en 1559.
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