Les bords de Seine de Villeneuve sont prisés par les promeneurs et les pêcheurs. Les impressionnistes y posent leurs chevalets : Alfred Sisley, Berthe Morisot, Gustave Caillebotte, Claude Monet, Edouard Manet.
Construction de deux ponts suspendus à péage entre Villeneuve-la-Garenne et L’Île-Saint-Denis. Villeneuve devient alors plus importante grâce à un accès facilité à Saint-Denis et à Paris.
Le réseau des égouts parisiens est très largement développé. De 14 km, il passe à 600 km. D'abord rejetées dans la Seine, les eaux usées de Paris sont acheminées vers des terres inoccupées à Clichy, Asnières et Gennevilliers, plus précisément dans le hameau de Villeneuve, via des canalisations souterraines. La découverte de l'une d'elles durant les travaux de prolongement du T1 les a retardés de quelques mois.
La presqu'île s'industrialise. Les terrains sont peu chers et proches de la Seine. Avec elle, arrivent de nouvelles personnalités sur le hameau, entrepreneurs, porteurs d'idées nouvelles et républicaines. C'est le cas d'Arthur FLEURY, teinturier, d'Amédée GELIS, industriel parfumeur, de Joseph POINTET, des laboratoires pharmaceutiques du même nom et enfin d'Homère ROBERT, propriétaire de la scierie ROBERT & LECACHEUR. Conseillers, maires adjoints de Gennevilliers pour le hameau de Villeneuve, ils œuvrent pour l'indépendance du hameau.
Les habitants obtiennent l'ouverture d'une classe pour les enfants du hameau rue des Écoles.
Villeneuve-la-Garenne devient plus accessible pour les Parisiens qui y achètent terrains et maisons. Une heure la sépare de Paris en voiture à cheval. Elle devient lieu de Villégiature et poursuit une évolution économique entamée dès 1850.
Le hameau de Villeneuve devenu champs d'épandage, s'y développe une forte activité de culture agricole et dans une moindre mesure d'élevage. Les habitants dont l'activité était tournée vers les céréales et un peu de vigne, s'adaptent en cultivant haricots, pommes de terre, petits pois, ... La situation des paysans s'améliore, mais les nuisances sont nombreuses. L'activité d'épandage, source d'odeurs nauséabondes diminue petit à petit pour cesser en 1965.
Depuis l'arrivée des ponts, les habitants éprouvent de plus en plus de difficultés à supporter d'être rattachés à Gennevilliers pour établir leurs démarches de la vie courante. Ils ont également le sentiment d'être moins bien traités que les deux autres sections de Gennevilliers (Le Centre et Les Grésillons). C'est le cas pour les équipements publics : l'éclairage, la voirie, la sécurité, l'eau potable. Des plaques de rues sont par exemple posées en 1873 à Gennevilliers, mais pas dans le hameau. Cela est vécu comme une injustice. De même que le peu de représentation des édiles lors des remises de prix aux écoliers, ou encore des dotations de la caisse des écoles. Autant de sujets qui alimentent le désir d'indépendance.
L'ouverture d'une seconde classe dans l'école est sollicitée par les habitants.
Le premier chantier de construction et réparation navale s'implante au nord : les Etablissements RARCHAERT.
Remplacement des ponts par des ponts en fer, pavés en bois, inaugurés en 1903. Par sa position géographique, Villeneuve-la-Garenne est une ville de pêcheurs, de navigation marchande et de plaisance. Mais elle est aussi très agricole.
Le sectionnement électoral de la commune de Gennevilliers est adopté : 3 sections sont instaurées. Gennevilliers Centre, Les Grésillons et le hameau de Villeneuve-la-Garenne. Après plusieurs requêtes déposées par des groupes d'électeurs des Grésillons et de Villeneuve dès 1886, qui aspiraient à une meilleure considération de leurs demandes avec des élus directement désignés parmi eux.
Le premier groupe scolaire s'ouvre en 1888 à la rue des Ecoles appelée aujourd'hui la rue des Anciennes écoles. Ce bâtiment est loué par la commune de Gennevilliers pour les enfants scolarisés au hameau de Villeneuve-la-Garenne.
Les laboratoires pharmaceutiques POINTET, s'installent rue Dupont du Chambon. Ils déménageront plus tard avenue de Verdun avant de devenir POINTET-GIRARD puis RHÔNE POULENC puis aujourd'hui VLG CHEM.
5 conseillers municipaux de Gennevilliers essayent de rendre Villeneuve indépendante mais c'est un échec.
Le territoire est couvert de carrières de sable. Ces sablières sont exploitées à l'initiative des particuliers jusqu'à ce qu'un décret du 12 février 1892 en réglemente les conditions d'exploitation. Désormais soumise à déclaration adressée eu maire, et vérifiée par un ingénieur des Mines, cela par crainte d'éventuelles pollutions des nappes d'eau potable.
L'épandage des eaux d'égouts est institué dans toute la plaine de Gennevilliers : un périmètre de protection est établi autour de Villeneuve-la-Garenne.
De nombreuses batailles s'engagent entre élus des 3 secteurs (Grésillons, Centre, hameau de Villeneuve-la-Garenne) auxquelles sont associées des commissions préfectorales. Un avis de dissolution du conseil municipal est demandé par le ministre en 1902. Avant qu'une pétition signée de 336 électeurs ne soit envoyée au préfet en 1911.
Installation d'une nouvelle entreprise familiale sur les bords de Seine : les chantiers navals Vandenbossche
Ainsi à Villeneuve-la-Garenne, les voies concernées par le classement sont : avenue du Vieux chemin de Saint-Denis, rue du Moulin de Cage.
Les laboratoires MOUNEYRAT, centre français de chimie thérapeutique, présentés à l'époque comme une "vaste usine", s'installent dans la rue Henri Barbusse
Le Préfet LEPINE inaugure les ponts de pierre et pavés de bois qui remplacent les ponts suspendus.
La circulation automobile se développe. Le Baron Charles PETIET installe son usine de construction automobile au 39 quai d'Argenteuil (quai Alfred Sisley) : la société automobile ARIES. Les riverains se plaignant de la poussière soulevée par les véhicules, l'entreprise subventionne le goudronnage du quai.
C'était autrefois le plus grand gazomètre d'Europe.
Boulevard d'Asnières (boulevard Gallieni). Aujourd'hui l'établissement comprend le collège Edouard Manet et la maternelle Charles Perrault.
Élections municipales de la commune de Gennevilliers. 3 sections électorales : Centre, Grésillons et Villeneuve-la-Garenne
Françoise-Marie-Claudine-Elisabeth DUPONT DU CHAMBON, artiste lyrique, lègue dans son testament au hameau de Villeneuve-la-Garenne à condition qu'il soit érigé en commune : une maison d'une valeur de 50 000 francs pour y établir une mairie, et 100 000 francs pour l'acquisition d'un terrain en vue d'y établir un cimetière, le reste servant à organiser les services d'une mairie.
Des pluies diluviennes s'abattent sur la ville, les eaux ne cessent de monter : le niveau de la crue atteint 1m20 sur l'actuel boulevard Gallieni, en janvier 1910. Au pont d'Austerlitz, sa cote atteint 8,62 m, la plus haute enregistrée depuis 1658. La rupture de la digue de Gennevilliers provoque l'inondation de près de 270 ha de la commune, soit 83 % de sa superficie. Par endroit, les habitants sont obligés de se déplacer en barque. L'accès à l'eau potable, à l'électricité et au chauffage devient problématique.
Agrandissement du groupe scolaire Gallieni (aujourd'hui collège E. Manet) pour accueillir des classes de filles et une école maternelle.
Le 13 février 1911, le conseil municipal vote pour l'indépendance de Villeneuve-la-Garenne par 19 voix contre 2 abstentions.
Circulation d'une ligne de tramway entre Saint-Denis et Villeneuve-la-Garenne.
Le 15 septembre 1913, la commission ad hoc dépose son rapport en faveur de l'indépendance.
Le 9 mai 1914, renouvellement de l'accord du conseil municipal à l'indépendance de Villeneuve-la-Garenne.
Pendant les quatre années de guerre, le hameau de Villeneuve-la-Garenne subit de légers dégâts matériels. Mais 95 jeunes Villenogarennois mobilisés ne reviendront jamais dans leur village.
480 enfants sont scolarisés à Villeneuve-la-Garenne.
Les chantiers navals Franco-Belges s'installent en 1918 sur les quais de Villeneuve-la-Garenne. Entreprise familiale, elle change de nom en 1973 pour devenir la société française de construction navale (SFCN). Puis la société quitte Villeneuve-la-Garenne et érige son nouveau siège à Lorient en 1992.
La société de Dépôt et d'Agences de Vente des Usines Métallurgiques (DAVUM) s'installe au quai du Moulin de Cage. Couvrant 4 à 5 hectares, elle devient rapidement un des plus importants employeurs de la commune et le restera jusqu'à la fin des années 1990. En 1954, elle emploie 880 personnes puis 1 300 personnes en 1970.Installation de l'entreprise DAVUM à Villeneuve-la-Garenne
Lors de la séance du Conseil municipal de Gennevilliers du 27 mai 1920, un rapporteur de la République demande au Préfet d'annuler le sectionnement électoral acquis en 1886. Il propose de revenir à une unique section électorale. La proposition recueille 11 voix pour et 10 voix contre, dont les 5 élus du hameau de Villeneuve-la-Garenne.
La société franco-américaine de literie est reprise par Monsieur LOSFELD. Entreprise nationale de fabrication de matelas de Kapok est installée boulevard Gallieni face à la rue des Anciennes Écoles. L'usine s'étend jusqu'au quai d'Asnières.
Les anciens élèves de l'école communale créent une des premières associations du hameau.
Prenant acte de cette décision, le conseil municipal de Gennevilliers supprime le sectionnement électoral, ce qui aboutit au regroupement de Gennevilliers-centre et des Grésillons et induit implicitement la séparation avec Villeneuve-la-Garenne.
Les Cokeries de la Seine, s'installent sur le sol de Villeneuve. Une des plus importantes industries du territoire, elle en est un des plus gros employeurs. Elles feront l'objet de bombardements en 1944, causant ainsi d'importants dégâts matériels sur la commune et la mise en danger de la population.
Création de la commune de Villeneuve-la-Garenne par la loi du 9 avril 1929 (promulguée au Journal Officiel du 14 avril 1929).
La présidence de la délégation est confiée à Monsieur Homère ROBERT, entouré de Messieurs Paul DUBROEUCQ et Edmond RARCHAERT.
Le 5 mai le premier conseil municipal de Villeneuve-la-Garenne est élu sous l'étiquette "action communale". Homère Robert devient le premier Maire.
Le conseil municipal nomme un architecte, Monsieur RICADAT et un ingénieur des travaux publics de l'Etat Monsieur MARSOLLI pour mettre en œuvre un premier plan d'aménagement du territoire.
Création de la section sportive de football par l'association des anciens élèves de l'école communale.
Le premier plan d'aménagement urbain s'attache à définir les axes routiers principaux : route nationale 186, route départementale 9. Il convient d'associer également les voies de circulation très empruntées par les camions des sablières, les quais mais aussi un réseau hétéroclite qui nécessite un profond remodelage. Trois zones se dessinent : une zone résidentielle, une zone d'habitations collectives et une zone industrielle. L'assainissement et l'éclairage, l'eau, les transports et les bâtiments publics y font l'objet de plusieurs études.
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