1789-01-24 00:00:00
Convocation des Etats Génraux
LETTRE DU ROI Du 24 janvier 1789. DE PAR LE ROI. NOTRE AMÉ ET FÉAL, nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour nous aider à surmonter toutes les difficultés où nous nous trouvons, relativement à l'état de nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de notre royaume. Ces grands motifs nous ont déterminé à convoquer l'assemblée des Etats de toutes les provinces de notre obéissance, tant pour nous conseiller et. nous assister dans tontes les choses qui nous seront mises sous les yeux, que pour faire connaître les souhaits et les doléances de nos peuples : de manière que, par une mutuelle confiance et par un amour réciproque entre le souverain et ses sujets, il soit apporté le plus promptement possible un remède efficace aux maux de l'Etat, et que les abus de tout genre soient réformés et prévenus par de bons et solides moyens qui assurent la félicité publique, et qui nous rendent à nous, particulièrement, le calme et la tranquillité dont nous sommes privé depuis si longtemps. A CES CAUSES, nous vous avertissons et signifions que notre volonté est de commencer à tenir les Etats libres et généraux de notre royaume, au lundi 27 avril prochain, en notre ville de Versailles, où nous entendons et désirons que se trouvent aucuns des plus notables personnages de chaque province, bailliage et sénéchaussée. Et pour cet effet vous mandons et très-expressément enjoignons qu'incontinent, la présente reçue, vous ayez à convoquer et assembler en notre ville de dans le plus bref temps que faire se pourra tous ceux des trois Etats du bailliage (ou sénéchaussée de...) pour conférer et pour communiquer ensemble, tant des remontrances, plaintes et doléances, que des moyens et avis qu'ils auront à proposer en l'assemblée générale de nosdits Etats; et ce fait, élire, choisir et nommer sans plus de chaque ordre, tous personnages dignes de cette grande marque de confiance, par leur intégrité et par le bon esprit dont ils seront animés : lesquelles convocations et élections seront faites dans les formes prescrites pour tout le royaume par le règlement annexé aux présentes lettres; et seront lesdits députés munis d'instructions et pouvoirs généraux et suffisants pour proposer, remontrer, aviser et consentir tout ce qui peut concerner les besoins de l'Etat, la réforme des abus, l'établissement d'un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l'administration, la prospérité générale de notre royaume, et le bien de tous et chacun de nos sujets : les assurant que de notre part ils trouveront toute volonté et affection pour maintenir et faire exécuter ce qui aura été concerté entre nous et lesdits Etats, soit relativement aux impôts qu'ils auront consentis, soit pour l'établissement d'une règle constante dans toutes les parties de l'administration et de l'ordre public; leur promettant'de demander et d'écouter favorablement leurs avis sur tout ce qui peut intéresser le bien de nos peuples, et de pourvoir sur les doléances et propositions qu'ils auront faites, de telle manière que notre royaume, et tous nos sujets en particulier, ressentent pour toujours les effets salutaires qu'ils doivent se promettre d'une telle et si notable assemblée. DONNÉ à Versailles, le vingt-quatre janvier mil sept quatre-vingt-neuf. Signé LOUIS
1789-03-01 00:00:00
Rédaction du cahier de doléances
Cahier de doléances de la paroisse de St Maurille, Les Ponts de Cé.
1789-06-17 08:34:17
Naissance de l'Assemblée Nationale
Depuis l'ouverture des Etats Généraux, les députés du Tiers Etat réclament le vote par tête (1 voix par député) au lieu du vote par ordre (1 voix par ordre). Le 17 juin, face à l'impossibilité d'obtenir le vote par tête, les députés du Tiers Etat se déclarent Assemblée Nationale, sur proposition du député Seiyès.
1789-06-19 08:34:17
Le clergé vote la réunion au tiers
Par 149 voix contre 137, les députés du clergé décident de rejoindre les députés du Tiers Etat. Le roi décide alors de tenir une séance royale et suspend les assemblées.
1789-06-20 08:34:17
Le serment du jeu de Paume
Les députés veulent se réunir mais le roi a fait fermer la salle. Refusant de céder, ils se réunissent dans une salle proche, une salle de jeu de paume. Ils prêtent alors le serment suivant : « L’Assemblée nationale, considérant qu’appelée à fixer la constitution du royaume, opérer la régénération de l’ordre public et maintenir les vrais principes de la monarchie, rien ne peut empêcher qu’elle continue ses délibérations dans quelque lieu qu’elle soit forcée de s’établir, et qu’enfin, partout où ses membres sont réunis, là est l’Assemblée nationale ; Arrête que tous les membres de cette assemblée prêteront, à l’instant, serment solennel de ne jamais se séparer, et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront, jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides, et que ledit serment étant prêté, tous les membres et chacun d’eux en particulier confirmeront, par leur signature, cette résolution inébranlable. »
1789-06-23 08:34:17
"La nation assemblée ne peut recevoir d'ordre"
Le roi tient une séance royale devant l'ensemble des députés. Le roi annonce des réformes et conclue la séance par « Je vous ordonne, Messieurs, de vous séparer tout de suite et de vous rendre demain matin chacun dans les chambres affectées à votre ordre pour y reprendre vos séances. » Les députés du Tiers Etat ne quittent pourtant pas la salle et lorsque le grand maître des cérémonies vient leur rappeler l'ordre du roi, le député Bailly lui rétorque : « La Nation assemblée ne peut recevoir d'ordre ».