La MONUC, devenue MONUSCO en juin 2010, dût contribuer à la restauration de la paix et de la sécurité nationale pour donner suite aux conflits armés qui ont parsemé l'histoire politique de la République démocratique du Congo depuis le 2 août 1998. La MONUC fonda ses actions et son mandat sur différentes résolutions du Conseil de sécurité, dont l’énumération serait longue.
Le 30 novembre 1999, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la Résolution 1279 autorisant la création et le déploiement de la Mission de l'organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). Alors que de nombreuses provinces du Congo sont occupées par des mouvements rebelles, la Résolution demande notamment à toutes les parties au conflit de mettre fin aux hostilités et d’appliquer intégralement les dispositions de l’Accord de cessez-le-feu.
Par sa résolution1565 (2004) du 1er octobre 2004, le Conseil de sécurité a révisé le mandat de la MONUC et autorisé l'augmentation de l'effectif de la MONUC de 5 900 personnes, dont jusqu'à 341 membres de la police des Nations Unies, ainsi que le déploiement de personnel civil approprié en tenant compte de l'évolution de la situation sur le terrain.
En 2006, la MONUC apporte un appui logistique, financier et technique à l’organisation des premières élections pluralistes en RDC en 46 ans. Les élections ont lieu le 30 juillet 2006. Transport et déploiement de matériel électoral et du personnel de la commission électorale, sécurisation des bureaux de vote, formation : la MONUC joue un rôle majeur pour la tenue de ces élections dans un contexte politique et sécuritaire difficile.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo remplace la MONUC, avec comme mandat : maintenir et protéger les populations déplacées, de retour ou sous la menace des milices. En adoptant la Résolution 1925, le Conseil de sécurité de l’ONU souligne que la protection des civils « doit être la priorité lorsqu’il s’agit de décider de l’usage des capacités et ressources disponibles ».
Les casques bleus de la MONUSCO appuient l’Armée congolaise qui repousse le mouvement rebelle du M23, finalement vaincu en 2013. Le Conseil de sécurité adopte la Résolution 2098 (2013), créant une brigade d’intervention pour renforcer les opérations de maintien de la paix.
La Mission a appuyé les audiences foraines dans diverses provinces et facilité un dialogue inclusif pour réduire l'instabilité politique et la probabilité de violence. Elle a continué de fournir un appui technique et logistique aux autorités de la justice militaire par l'intermédiaire de ses cellules d'appui aux poursuites.
Les élections de décembre 2018 aboutissent à la première alternance démocratique depuis 2006. La MONUSCO apporte un soutien logistique et technique à l’organisation de ces élections.
En 2019 la MONUSCO entreprend une reconfiguration significative de sa présence en RDC, en procédant à une réorganisation basée sur trois principes : la protection des civils, la stabilisation et l’appui à la mise en œuvre de l’Accord de paix signé en 2013 à Addis-Abeba. La mission ferme notamment des bureaux et sous-bureaux à Mbuji-Mayi, Kisangani, Lubumbashi, Bandundu et Matadi. En 2022, la mission met fin à ses opérations au Tanganyika. L’année d’avant, c’était du Kasaï que la mission se retirait.
En novembre 2023, le chef de la diplomatie congolaise M. Christophe Lutundula et Mme Bintou Keita signent à Kinshasa une note sur le retrait accéléré, progressif, ordonné et responsable de la MONUSCO de la RDC contenant un plan et un chronogramme de désengagement complet de la MONUSCO. Cela fait suite à l’endossement de l’Annexe du rapport du Secrétaire général des Nations unies sur la Transition de la Mission par la partie congolaise et les Nations unies.
MONUSCO a fermé son bureau de Bukavu le 30 juin 2024, mettant fin à son retrait du Sud Kivu, comme convenu avec le gouvernement de la RDC. A la demande du Gouvernement congolais, le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) avait décidé du retrait de la force de la MONUSCO du Sud-Kivu dans sa Résolution 2717 (décembre 2023).