Mohamed Bouazizi, un vendeur de fruits et légumes ambulant âgé de 26 ans tente de se suicider en s'immolant par le feu à Sidi Bouzid. Il décède le 4 janvier 2011. Sa tentative de suicide provoque un mouvement de contestation qui s'étend rapidement à plusieurs villes du pays.
Grève générale à Tunis. Des dizaines de milliers de manifestants descendent dans la rue et défilent avenue Bourguiba. L'armée se range du côté des opposants et fait face à la police. L'état d'urgence est décrété. Dans l'après-midi, Zine el-Abidine Ben Ali prennent la fuite et se réfugient en Arabie Saoudite.
Pendant 18 jours, Le Caire est le théâtre de violentes manifestations contre le président Hosni Moubarak. On dénombre au moins 850 victimes.
Le RCD, Rassemblement Constitutionnel Démocratique, ancien parti au pouvoir, est interdit par le gouvernement de transition.
Hosni Moubarak remet son pouvoir entre les mains de l'armée. Les militaires suspendent la Constitution. Le parlement est dissous. L'armée promet une transition pacifique vers un « pouvoir civil élu ».
La Banque européenne d'investissement se dit prête à doubler ses prêts à la Tunisie et aux autres pays du sud de la Méditerranée, 6 milliards d'euros pour la période 2011-2013, afin de les aider dans leur transition vers la démocratie.
100 000 personnes manifestent dans le centre de Tunis. Elles réclament la démission de Mohammed Ghannouchi, chef du gouvernement de transition et exigent des élections pour une assemblée constituante. Ghannouchi démissionne
Mohammed Ghannouchi démissionne. Il est remplacé par l'ex-ministre bourguibiste Béji Caïd Essebsi.
Rome accorde un prêt de 150 millions d'euros à la Tunisie. Objectif : endiguer l'afflux des migrants tunisiens en Italie.
La justice tunisienne condamne Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi, par contumace à 35 ans de prison pour vol et détention illégale de fortes sommes d'argent. Le mois suivant, Ben Ali est condamné à seize années supplémentaires de prison pour corruption.